CAN 2023: Interview

La RD Congo sera face à la Guinée, le vendredi 2 février 2024, au Stade olympique Alassane Ouattara d'Ebimpé, à l’occasion des quarts de finale de la Coupe d’Afrique des nations (Can) de football- Côte d’Ivoire 2023. Avant cette confrontation, le sélectionneur de la RD Congo, Sébastien Desabre, s’est prêté aux questions des journalistes, le jeudi 1er février 2024, à Treichville, lors de la conférence de presse d’avant match.  
 

Coach, à quoi peut-on s'attendre demain (ce vendredi:ndlr) face à la Guinée ?
On peut s’attendre à ce que nous on joue notre chance, toujours avec la même optique. C’est-à-dire essayer d’être performants dans le match, faire un bon match de football en répétant les principes de jeu qu’on a eus depuis quelque temps. On peut s’attendre à un match ouvert parce qu’on aura deux équipes qui vont essayer de jouer. La Guinée est une bonne équipe qui joue bien au ballon. Mais l’objectif étant toujours le même, on essaie de progresser de match en match, de s’améliorer dans nos points forts et d’essayer de réduire nos points faibles.

Avec quel mental abordez-vous cette rencontre ?
Dans une compétition, c’est la victoire. C’est le même nombre de points qu’on a et le parcours qu’on fait. Je pense qu’il y a deux victoires dans cette compétition. La première, c’est d’avoir atteint les 8ièmes de finale, d’être sorti du groupe en étant second du groupe. Ça, c’est une première victoire pour moi, et puis la deuxième, c’est de pouvoir battre un top cinq. Et un top cinq contre l’Egypte, c’est une compétition, ce n’est pas les matchs ni des championnats à long terme. On a marqué des buts, on a encaissé beaucoup. C’est vrai, quand je pense que par rapport à ce qu’on a proposé, on aurait peut-être pu en marquer plus. Mais on est calme et on sait très bien qu'on est perfectible dans notre jeu. C’est cela qui nous rend encore plus intéressants. Je pense qu’on a encore une marge de progression.

Maintenant que vous allez jouer avec la Guinée, sur papier, vous êtes favori. Est-ce que cela vous donne un peu plus de motivation de chercher une victoire ?
Can de surprise, je dirai plutôt la Can du travail. C’est-à-dire que tu as les équipes qui sont en quarts de finale. Sincèrement ce sont toutes de belles équipes : l’Afrique du Sud, l’Angola qu’on a affronté deux fois en match amical. Pour nous, ça ne nous surprend pas du tout qu’il soit à ce niveau. Ça travaille dans toutes les villes, ça va tirer le football africain vers le haut. Après, favoris contre la Guinée ? Non, je dirai qu’on n’est pas favori contre la Guinée. C’est un match qui est assez ouvert contre une très belle équipe de la Guinée avec des joueurs qui jouent dans de bons clubs. On aura par contre un plan de jeu, bien sûr qui sera fait sur nos forces. On l'adaptera peut-être en fonction de quelques lacunes qu’on a pu voir, s’il y a eu, parce que cette équipe de la Guinée, je l'ai trouvée très complète avec des bons matchs. Mais on a l'habitude de faire preuve d’humilité parce qu’on est encore perfectible, on a encore des marges de progression. On est aussi conscient de nos points forts et de cette capacité où on sait qu’on peut passer cette étape.

Pensez-vous pouvoir partir au-delà des quarts de finale ?
Nous, on l’avait dit avant, c’est-à-dire qu’on voulait performer à cette Can parce qu’on est 13e équipe africaine à l’heure actuelle. Et en étant en quart de finale, on est dans les huit dernières, donc ça, c’était le premier objectif. Je pense qu’on peut y arriver, c’est ce qui se passe aujourd’hui. Après, on est dans une compétition lancée, où il faut être ambitieux parce qu’on est à deux matchs d’une finale. Donc il faut être ambitieux mais avec des étapes qui sont devant nous, un match très difficile contre la Guinée. Parce que la Guinée, je le rappelle, c’est une très bonne équipe, très bien organisée dans son système de jeu. Et puis, après on ne change pas tout du jour au lendemain ou on n’améliore pas certains points… On a besoin de match, de compétition, comme je sais que ça va nous rendre plus forts pour les prochaines compétitions mais on est encore sur une phase de progression avec des choses qui doivent s’améliorer parce qu’il y a certains domaines où on n’est pas encore là, où j’aimerais que l’équipe soit là, où l’équipe a les capacités pour aller loin.

Pensez-vous que physiquement vos joueurs pourront tenir face à la Guinée ?
On est arrivé en quarts de finale en ayant deux jours de récupération entre le deuxième et le troisième matchs. Et puis après, on a enchaîné l’Egypte avec trois jours de récupération, quand les autres en ont eu cinq. Là, on a quatre jours de récupération entre les huitièmes et les quarts. Ça nous a donné une bouffée d’oxygène dont on avait besoin. On l’a vu à l'entraînement hier (mercredi ; Ndlr), on le sent dans le groupe. On n’aura pas de problèmes particuliers plus que l’adversaire, en tout cas. Bien sûr qu’il faut enchaîner les matchs mais c’est la même chose pour les deux équipes. On n’a pas d’excuses, les joueurs sont des pros (professionnels). Je pense qu’on a bien récupéré sur ces quatre jours et ça nous a fait du bien.   

N’avez-vous pas peur que l’excès de confiance vienne à bout de votre équipe ?
Aujourd’hui, les statistiques sont faites pour être défaites. On va lire avec l’Egypte qu’on n’avait pas battue en Can depuis 50 ans. Il faut se concentrer sur les forces et les faiblesses du moment. La Guinée, ça fait quelque temps qu’il y a quelque chose qui se passe dans cette équipe. Elle le valide dans cette Can. Je pense qu’elle mérite de l’avoir validé sur cette Can. Je connais bien la Guinée parce que j'ai eu Ibrahima Kanté dans mon équipe en France. Je connais bien cette équipe. Il faut louer le travail de Kaba Diawara et la discipline tactique qui est sur le terrain. C’est l’une de ces équipes qui a une organisation de jeu qui est de très haut niveau.