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POLITIQUE

Face aux cadres du Ppa-CI du Haut-Sassandra : Gbagbo charge le pouvoir Ouattara

Face aux cadres du Ppa-CI du Haut-Sassandra : Gbagbo charge le pouvoir Ouattara

Le président du Parti des peuples des africains- Côte d’Ivoire (Ppa-CI), Laurent Gbagbo a reçu le mercredi 13 avril 2022, les cadres Ppa-CI du Haut-Sassandra, à son fief, à Mama. Lors de cette ‘’visite de réconfort’’ des populations, le chef de l’Etat n’a pas manqué de critiquer la gouvernance Ouattara. 


Nous avons tenu le pays là où d'autres, avec des milliards, ne peuvent pas le tenir. Nous avons inventé la notion de budget sécurisé avec Bohoun Bouabré, fils du Haut-Sassandra, qui hélas nous a quitté. Nous avons inventé cette notion pour être indépendant. (…) Donc on a travaillé comme ça et nous avons progressé.
 Tu es à la maison, si tu touches 100.000 Fcfa/ mois et que tous les jours tu veux boire du champagne, manger du caviar, manger du foie gras, tu ne pourras pas tenir. Mais si chaque matin, ta femme fait des bananes braisées pour votre petit déjeuner, à midi vous mangez votre riz avec la sauce ou alors du placali, le soir vous vous débrouillez avec ce qui est là, à ce moment tu peux tenir avec tes 100.000 Fcfa/ mois. C'est ce que nous avons fait. Jusqu'à présent les gens ne savent pas où nous avons pris l'argent pour construire Yamoussoukro. C'est pour ça qu'ils ont laissé ça comme ça. Mais on a pris l'argent de la Côte d'Ivoire, l'argent de l'Etat. Moi je suis venu, j'ai trouvé trois avions. Houphouët-Boigny avait laissé 3 avions. Mais je n'ai pas acheté d'autres. 3 avions, ça suffit pour qu'un Chef d'Etat se déplace. Mais si tu viens, que tu achètes 05 avions, ce sont des dépenses trop grandes et inutiles. 
Le budget sécurisé, je ne sais pas ce qu'ils en ont fait maintenant mais je vais regarder pour voir. 
Au moment où j'arrivais au pouvoir, nous devions 6.000 milliards. J'ai dit que c'était trop. J'ai donc entamé une négociation avec le Fmi, la Banque mondiale et avec tous les prêteurs qui prêtent à la Côte d'Ivoire. Dès qu'on a entamé les négociations, la guerre est venue, on nous a attaqué. Et les bailleurs avec lesquels nous négocions se sont retirés. On a calmé le front de guerre et je suis allé les retrouver. Je leur ai demandé de revenir discuter. Après discussions, le résultat est devenu la chanson de tout le monde aujourdhui, le Ppte (Pays pauvre très endetté). Aujourd’hui, ceux qui se moquaient de moi sont fiers d'avoir le Ppte. Après on m'a arrêté, on m'a mis en prison, je reviens, la dette est à 17000 milliards. Ce n'est plus 6000 milliards mais 17000 milliards. Vous voyez chers amis, le travail qui nous attend demain?
On a été au pays Wê. Il faut qu'on fasse en sorte que ces drames ne se répètent plus en Côte d'Ivoire. Il faut qu'on fasse en sorte qu'on ait plus ces atrocités-là dans notre pays.
Au moment où on m'emmenait, je me suis dit que peut être qu'il y a des choses que mes soldats ont fait en cachette et dont je ne suis pas au courant. Peut-être que mes gars ont fait des choses, mais bon. Et on m'emmène devant le Tribunal, le procureur se lève et me récite tous les discours que j'entends ici à Abidjan. Il n'y avait rien de nouveau. (…) Je disais que je ne suis pas un prisonnier mais un otage. Les gens veulent laisser gouverner leur poulain et je gêne. Donc il faut m'éloigner un peu pour qu'il puisse gouverner. C'est lui-même qui a gâté sa chose en mettant un troisième mandat sinon normalement ces 10 ans étaient finis avec mes 10 ans de là-bas. Mais comme il a mis un troisième mandat, c'est ça qui complique un peu sa vie maintenant.
Donc je suis là et nous reprenons le combat où nous l'avons laissé. Kipré, tu as parlé et tu as dit que vous m'invitez dans le Haut-Sassandra. Je vais venir, je vais venir, discutez avec M. Kuyo Tea Narcisse des modalités pratiques, la date. Je viendrai dans le Haut-Sassandra, chez moi, et on va continuer à travailler. On ne peut pas laisser la Côte d'Ivoire dans les mains comme ça. Donc je viens, on va continuer. 
 (…) Il a fait son travail et les militaires ont fait leur travail. Et ici en Côte d'Ivoire, on prend Dogbo blé et on le met en prison. Mais le fond de la question, c'est parce qu'il ne soit pas allé faire allégeance au nouveau régime. C'est tout. C'est le fond de la question. Mais Dieu jugera tout ça et nous donnera raison parce que nous avons raison. Entre celui qui est dans son pays, qui gouverne tranquillement, et les gens qui prennent des fusils dans un autre pays pour venir l'attaquer, qui a tort et qui a raison ? C’est ça la fin du procès.

N.B: Le titre et l'accroche sont de la Rédaction 

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