De retour en Côte d’Ivoire : Charles Blé Goudé annonce un grand déballage

Après son accueil à l’aéroport Félix Houphouët-Boigny de Port-Bouët, c’est à la place Cp1 de Yopougon que Charles Blé Goudé a retrouvé les militants de son parti, le Congrès panafricain pour la justice et l’égalité des peuples (Cojep) et les sympathisants. Il leur a confié toute sa reconnaissance pour leur soutien constant mais également sa joie de les retrouver après plusieurs années hors de la Côte d’Ivoire. « « Chers amis, j’ai rêvé de ce moment, depuis ma cellule de prison, j’ai rêvé de ce moment. Et vous aussi vous avez rêvé de ce moment. Mais la seule chose que vous devez savoir, quand, quelquefois, je devais perdre le moral, quand je pensais à vous, j’avais 10 fois le moral. Je ne peux pas vous dire ce que j’ai vécu comme difficultés. Je suis venu, mon rôle n’est pas de vous révolter parce que ce pays a été blessé, ce peuple a été traumatisé. Le peuple que vous êtes, vous avez besoin d’un discours qui vous rassure parce que ce que vous attendez de moi, ce n’est pas seulement des discours de mobilisation. C’est qu’un jour, chacun de vous puisse avoir du travail, c’est qu’un jour chacun de vous puisse nourrir sa famille. Parce qu’on est fatigués de dormir dans salon des gens. Donc quand je vous vois comme ça, j’ai une lourde responsabilité », a déclaré le président du Cojep.

« Il y a eu la guerre en Côte d’Ivoire, nous tous on a vu. Vous avez souffert, moi j’ai été transféré en prison. Je suis venu, mon devoir c’est d’accompagner ce processus de paix, pour que vous là, quand vous allez dans vos petits jobs, dans vos petits ‘’djossi’’, vous n’ayez pas la peur au cœur. C’est pourquoi je suis là. Vous avez réclamé votre père, votre père est là. Et vous allez m’accompagner dans ce processus de paix dont notre pays a besoin. Ce pays-là, c’est notre pays. Quand je dis que c’est notre pays, on ne doit pas le détruire. C’est pourquoi je suis venu ici », a-t-il indiqué.

« Aujourd’hui, je ne vais pas trop parler politique parce que je ne suis pas pressé. Je sais que vos oreilles sont pleines mais je ne suis pas pressé. Je suis arrivé, je vais prendre toutes les informations. A cette même place, on fera un meeting politique où je vais aborder tous les sujets. Et comme la presse est là, je donne rendez-vous à la presse dans quelques semaines à une grande conférence de presse. Nous allons aborder tous les sujets, je dis bien tous les sujets. Et si j’ai honte, si j’ai posé un pas gauche, si je n’ai pas suivi ma conviction, si je n’ai pas pu faire la différence entre le combat et la (…), vous serez là pour me juger. Mais ne jugez jamais quelqu’un sur la base de ce qu’on vous a dit. Prenez le temps d’écouter aussi la version de celui dont on vous a parlé. Si aujourd’hui la Cpi nous a acquittés, c’est parce que la Cpi nous a aussi écoutés. Moi je suis arrivé, tous les sujets seront décortiqués », a-t-il annoncé.

Et d’insister : « Parce que, où je suis allé à la Cpi-là, je n’ai pas volé et puis on m’a emmené. C’est parce que j’ai représenté valablement notre cause et parmi tous les collaborateurs, c’est moi seul qu’on a pris pour envoyer à la Cpi. Mais je suis très en colère. Quand j’en parle, je suis très en colère. Mais comme je viens d’arriver, je vais boire de l’eau d’abord. Quand je dis qu’il est l’heure, il est l’heure de la vérité. 11 ans de mensonge, une seule heure de conférence de presse. Je n’ai pas dit que je vais faire deux heures, je dis une seule heure pour rétablir la vérité. La Côte d’Ivoire n’a pas besoin de menteur, la Côte d’Ivoire a besoin d’un chef qui dit la vérité. Je vous dis : cette lutte que nous avons menée, je ne vais jamais la trahir, jamais de la vie ».

Arsène SANOGO